Règles maison : du D&D5 old-school 7

Hello,

Je commence à cogiter à ma prochaine campagne D&D, et j'aimerais bien pousser D&D5 dans son côté old-school. J'ai commencé un petit inventaire de règles optionnelles ou maison sur un de mes blogs, je mets ça ici aussi des fois que ça intéresserait quelqu'un.

Premier sujet : les points de vie.

Raisons

Pourquoi limiter la récupération de points de vie ? D’une part pour ajouter une dimension de gestion de ressources au jeu, dimension qui existait dans AD&D et BECMI. D’autre part, pour limiter le côté super-héros des personnages. Enfin, pour les pousser à éviter le combat quand ils le peuvent.

Inspirations

Certaines de ces règles viennent directement du DMG, d’autres du Book of Rules de Devin Cutler, d’autres encore sortent directement de mon Imagination Fertile (TM).

Les règles

Blessures persistantes

Quand un personnage subit un coup critique ou quand il tombe à 0 points de vie, il lance 1d100 sur la table des blessures persistantes (p. 272 du DMG VO). Les résultats supérieurs à 20 n’ont aucun effet.

Cette règle de Devin Cutler permet de donner un peu plus d’importance aux vraies blessures sérieuses.

Blessures et fatigue

Un personnage qui tombe à 0 points de vie gagne immédiatement un niveau d’épuisement.

Le but est d’éviter qu’un personnage à moitié mort se relève au tour suivant et retourne au combat en criant «même pas mal».

Récupération

On utilise deux des règles optionnelles du DMG.

D’une part, si les personnages récupèrent bien la moitié de leurs dés de vie lors d’un repos long, ils ne récupèrent pas leurs points de vie. Ils peuvent par contre dépenser immédiatement un ou plusieurs dés de vie, comme à la fin d’un repos court.

D’autre part, pour dépenser un ou plusieurs dés de vie à la fin d’un repos court ou long, un personnage doit dépenser une utilisation d’une trousse de soins.

Mort et résurrection

Encore une règle empruntée à Devin Cutler.

Lorsqu’un personnage est ramené à la vie d’une façon ou d’une autre, on lance 1d20 plus ses bonus de Constitution, de Sagesse et de Charisme. Si le total est inférieur (strictement) à 5 plus le nombre de fois où le personnage est revenu d’entre les morts, la résurrection échoue et la mort est définitive. Un 1 naturel au dé indique toujours une mort définitive.

D’une part, ce système vise à pousser les joueurs à un peu plus de prudence. D’autre part, il permet de justifier qu’un personnage important puisse mourir «pour de bon», même quand il a des clercs de haut niveau dans son entourage.

En ce qui concerne la récupération, de ma propre expérience dans AD&D, les PJ campaient plusieurs jours le temps que le prêtre ait réussit à guérir tout le monde avec son peu de sorts de soins. Pour un peu décourager le joueurs de le faire systématiquement il y avait les rencontres aléatoires, mais bon c'était un peu lourd à force. Donc très content du système DD5 pour ma part.

J'aime bien l'idée de donner plus d'importance à la gestions des dés de vie et d'introduire une pénalité quand on tombe a 0 pv. Par contre je suis moins fan des blessures permanentes et des chances d'échecs pour la résurection, ce n'est pas le genre de choses que je recherche dans D&D. Il y a des jeux plus appropriés à ce genre de désagréments pour les joueurs.

Si je devait apporter mon grain de sel je dirais que puisqu'un repos long ne soigne plus tous les PV, alors il devrait permettre de récupérer tous les dés de vie qui seront du coup utilisés de façon beacoup plus importante. Récupération de la moitié des dés de vie seulement si les personnages se reposent dans des conditions particulièrement inconfortable.

Tomber a 0 zero point de vie pourrait aussi occasioner la perte d'un dé de vie, avec les niveaux d'épuisement automatiques qui ne viennent qu'une fois la réserve vide.

Dans de telles conditions on pourrait envisager qu'un repos court rende un unique dé de vie. Ou bien tout simplement décréter qu'une heure de repos = 1 dé de vie. Du coup un repos long rendrait 8 dés de vie.

Après le soucis avec ce genre de modification, c'est qu'il est difficile de voir l'impact que celà peut avoir sur l'équilibrage général et sur cetaines classes en particulier. L'importance des soins magiques augmenterai ça ne fait aucun doute, mais il y aurait peut être d'autres surprises.

J'avoue que je me tâte pour les blessures permanentes. Par contre, pour le reste, je reste sur mon approche.

Pour les chances d'échec de la résurrection, c'est à mon avis indispensable. D'une part pour donner des vraies conséquences à la mort d'un PJ (et vue la difficulté de tuer un PJ à D&D5, je n'imagine pas que ça puisse arriver sur un coup de pas de bol aux dés, si un PJ meurt c'est que le joueur a pris des risques), d'autre part pour éviter la course aux armements entre PNJ dans les scénarios (on veut tuer le roi, du coup il va falloir le désintégrer pour qu'il n'y ait pas de corps à ressuciter, du coup...).

Pour le reste, j'ai l'impression que tu cherches à compenser mes changements au permettant aux PJ de récupérer plus de PV, ça me parait un peu compliqué, il vaut mieux garder les règles de base. Les modifications dont je parle visent précisément à rendre les personnages plus fragiles pour décourager le combat. Note que je n'ai parlé ici que du baton, je pensais aussi à ajouter une carrotte dans les règles d'attribution d'expérience, j'en parlerai probablement une autre fois.

Pour l'équilibrage, j'avoue ne pas trop en tenir compte, et c'est volontaire. J'éviterai quand même l'option (dans le DMG aussi) qui fait passer les repos courts à 8h et les repos longs à une semaine, trop handicapant pour les lanceurs de sorts.

Pour le reste, j'ai l'impression que tu cherches à compenser mes changements au permettant aux PJ de récupérer plus de PV, ça me parait un peu compliqué, il vaut mieux garder les règles de base.

lNono

Que neni. Je ne fait que rebondir sur le sujet et jeter des idées en l'air à 2 heures du matin.

Sinon, c'est franchement pas si difficile de tuer un PJ avec peu de mauvaise volonté. Et pour ressuciter il faut avoir le corps de préférence entier. Raise Dead (lvl5+ diamant de 500po) ne restore pas les morceaux manquants et a une limite de 10 jours (souvent oubliée). Donc si les joueurs ne peuvent pas immédiatement emporter le corps de leur camarade et que son cadavre se fait machouiller par un monstre ou bien incinérer sur un bûcher, il faudrat réussir à récuperer un morceau en assez bon état et disposer de Résurection (lvl7+ diamant de 1000po).

Le risque aussi en limitant un peu trop la récupération c'est de voir les joueurs prendre quelques jours de vacances quand un plan ne se déroule pas sans accrocs. Mieux vaut oublier les missions urgentes.

Une fois encore ce ne sont que des obvervations, à ta table tu fait ce que tu veut (du moment que les joueurs sont d'accord, ça va de soit).

J'aime beaucoup, merci pour le partage.

Le problème de la résurrection sur ma campagne ne se pose pas , je fais jouer tomb of annihilation.donc une fois mort c'est réglé. Par contre il est vrai qu'il faut bien faire attention à la description du sort, c'est pas toujours simple.

Pour la règle des repos, on joue ainsi sur une partie de la 2e édition, et en fait il n'est pas rare qu'on campe 3jours consécutifs voir qu'on se teleporte dans un bourg pour récupérer. J'ai donc décidé de garder le full vie après la nuit car ça évitera les longueurs. En revanche ,pour le court repos je leur demande une trousse de soins pour jeter des dés de vie. Ca leur met un peu plus de pression en journée.

Quant à la règle des blessures permanentes tu risques d'avoir des cul-de-jatte et des manchots avant leur 3e niveau. C'est rigolo 5 minutes mais c'est fort risqué selon moi.